Voici le visuel de cette pièce de deux euro 2011.
Cette pièce celèbre le 100ème anniversaire de la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars.
La partie centrale représente le portrait de deux femmes : Isala Van Diest première femme belge médecin et Marie Popelin première femme belge avocate. De chaque coté des portraits sont indiqués les symboles de leur profession respectives , le caducée et la balance. En haut figure les marques d'atelier et du graveur ainsi que BE pour la Belgique.
Marie Popelin, est née à Schaerbeek le 16 décembre 1846 et décédée le 5 juin 1913. Elle a collaboré avec Isabelle Gatti de Gamond au développement de l'enseignement féminin en Belgique. Elle devient en 1888 la première femme docteur en droit du pays. A trente-sept ans, elle entreprend des études de droit à l’Université libre de Bruxelles, une première en Belgique. Après les avoir terminées avec distinction en 1888, elle demande à prêter le serment d’avocat au Barreau de Bruxelles. La Cour d’appel le lui refuse par arrêt du 12 décembre 1888 avançant des arguments tels que la nature de la femme et sa mission sociale. Le pourvoi en cassation est rejeté le 11 novembre 1889 sur le principe que la loi ne règle pas l’exercice de la profession d’avocat par une femme. L' Affaire Popelin fait grand bruit. Il marque une étape importante dans la prise de conscience par le public de la question féministe. En 1892, Popelin constitue avec Isala Van Diest, première femme médecin belge, sa sœur Léonie et d'autres, la Ligue belge du droit des femmes, dont elle devient secrétaire générale. Elle se consacre à la création d’une antenne belge au Conseil international des femmes, le Conseil national des femmes belges, qui voit le jour en 1905.
Isala Van Diest, née à Louvain en 1842 et décédée à Knokke en 1916, est la première femme médecin de Belgique, et la première universitaire belge. Filles d’un chirurgien et accoucheur large d’esprit, elle et ses sœurs reçoivent la même éducation que leur frère. Leur mère les emmène en voyage en Angleterre, où elles entrent en contact avec le milieu progressiste. L’école supérieure secondaire n’étant pas encore à cette époque accessible aux filles en Belgique, Isala est mise en pension à Berne pour la préparer à l’université. À son retour en 1873, elle tente de s’inscrire à la faculté de médecine de l’Université catholique de Louvain, mais se heurte au refus de la hiérarchie religieuse qui lui propose de devenir sage-femme. Elle refuse et retourne à Berne, les universités suisses étant les premières d’Europe à s’ouvrir aux femmes. Elle obtient son diplôme en 1879 et part exercer son métier durant deux ans en Angleterre où les femmes médecins ont la liberté d'exercer depuis 1866. Attachée au New Hospital for Women, elle y rencontre des féministes anglaises. De retour en Belgique, elle est contrainte pour faire reconnaître son diplôme à suivre des cours complémentaires à l’Université libre de Bruxelles accessible aux femmes depuis 1880. Il faudra un arrêté royal en 1884, pour qu’elle soit autorisée à ouvrir son propre cabinet médical à Bruxelles. En plus de sa clientèle privée, elle s’occupe de donner des soins aux pensionnaires d’un refuge pour anciennes prostituées et lutte contre la traite des femmes et la prostitution. Féministe, elle fonde avec Marie Popelin, première femme belge diplômée en Droit, la Ligue belge du droit des femmes. En 1902, perdant progressivement la vue, elle cesse ses activités et s’installe à Knokke, où elle passe les dernières années de sa vie.
Quantité 5.000.000 toutes qualité de frappe confondues.
Source: BCE
http://ec.europa.eu/economy_finance/euro/cash/commemorative/belgium_en.htmJoel6